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Majid Blal

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Pull jacquard et jupe écossaise. Par Majid Blal

 

Elle ne se déplaçait pas. Elle était en mission. Chaque pas était motivé par une finalité et un objectif à atteindre. Elle avait un petit pas rapide, pressé mais assuré. J’aurais juré qu’elle savait toujours où elle se dirigeait. Ce qui intriguait le garçon de 11 ans que j’étais.

 

Comme les autres garçons, je déambulais. Tous les chemins du monde ne pouvaient être qu’un ensemble de zigzags dans les labyrinthes imaginaires des petits garçons de onze ans. Nous apprenions à chalouper en vadrouillant, à valser en vagabondant et à dandiner en flânant.Nous étions dans les trémolos de la marche alors que la jouvencelle en était la rythmique. Elle percutait. Elle sonnait comme une percussion. Son pas droit et saccadé ne regardait jamais de côté pour ne pas perdre la mesure. Pour ne pas donner l’impression qu’elle gratifiait de son regard un quelconque morveux aux alentours.  

 

 Contrairement à mon regard fuyant et timide, le sien traversait l’espace, allait droit dans la tête et mettait en branle l’interrupteur de la culpabilité. Lorsqu’elle télescopait mon regard, je ne voyais, furtivement avant de baisser la tête, que deux très beaux et grands yeux qui me lançaient un index accusateur et réprobateur :

 

- Petit chenapan ! Tu oses me toiser en cachette et me mater de biais comme si je ne te vois pas ! Puis tes dernières notes en classe me dérangent. Tu sais bien que le premier rang ne devrait pas être l’objet d’une rivalité. Il devrait m’appartenir de droit et ce n’est pas à négocier!

 

Je me sentais troublé en sa présence, j’en devenais ému, perturbé et je ne savais pas pourquoi. À cet âge personne ne nous expliquait pourquoi on devenait vulnérable avec les entrailles chambardées devant les petites fleurs en bouton. Je la fuyais et pourtant j’avais hâte de la retrouver en classe le lendemain. Je n’acceptais pas ce paradoxe parce que je ne comprenais pas. La déroute.

 

Avec ses grands yeux, elle devait tout voir. Quand elle me regardait, je n’avais que l’envie de courir ou de grimper aux arbres. À part bien étudier et jouer au foot, c’est tout ce que je savais faire : courir et monter aux arbres.

 

 Tant que j'étais sur le terrain du sensoriel et de l’émotion, je courais pour ne pas lui céder le contrôle jusqu’au moment de rentrer en classe où je devenais le rival, l’adversaire. Celui qui luttait aussi pour le premier rang dans toutes les matières parce que ma valeur ajoutée et ma valeur en plus value devant mon père dépendaient des notes...

 

Elle n’avait que dix ans  et elle était si jolie. Deux grands beaux yeux qui pilotaient avec zèle et assurance une jupe écossaise. Elle avait un visage sous forme d’un rictus moqueur. Narquois qui habitait en permanence l’une des commissures de sa bouche et qui distribuait des avertissements aux petits garnements pour qu’ils se tiennent loin. Deux grands yeux qui pilotaient une jupe écossaise en gloussant et un rictus moqueur qui faisait la sentinelle.

 

Elle était petite, menue mais coriace comme adversaire surtout qu’elle avait l’atout que je refusais d’avoir : la discipline. Assidue et studieuse.

 

Discipline qui m’étouffait et m’obligeait à éviter et à décamper du monde des taciturnes. La discipline qui se dressait en une barrière entre moi et la joie de frétiller, de vivre, de faire des farces et de collectionner les moments drôles, imbibés de dérision et de folie. Discipline qui me coûtait la peau des mains quand la baguette de l’instituteur laissait des sillons rougeâtres sur mes paumes et des tranchées de honte dans ma tête qui ne voulait pas que la jupe écossaise puisse s’en réjouir.

 

On s’arrachait les meilleures places des palmarès et des classements en alternance et avec les griffes imaginaires que nous inculquaient les adultes sous le vocable : se battre pour gagner du respect.

 

 Elle était bien élevée et le dégageait à forte dose comme ces parfums qui réclament qu’on les différencie des fausses fragrances. Elle ne parlait pas aux garçons dans la rue, elle s’habillait plus chic que la majorité des élèves, avec des vêtements qu’on ne retrouvait que dans les magasins dispendieux des grandes villes. Elle se démarquait et détonnait dans la pauvreté ambiante des élèves. Elle ne disait jamais de gros mots et certainement chez elle quand elle trempait son pain dans le tagine, aucune goutte de sauce n’osait venir éclabousser ses petits doigts. Proprette jusqu’à la dernière épingle fleurie qui tient ses cheveux au-dessus de sa tempe.

 

Je soignais bien mon apparence et mettais mes plus beaux pulls jacquard et mes bottines Pataugas pour l’impressionner et détourner son regard vers d'autres cibles que mes yeux. Chercher ce regard qui, pourtant, m’intimidait et me poussait à fuir en sa présence, était ma question existentielle de l'heure.

 

 Chandail jacquard contre jupe écossaise et silence. On se parlait rarement mais on se cherchait des yeux pour jauger l’autre et pour se rassurer qu’il était toujours là. Comme les boxeurs, nous avions besoin l’un de l’autre sur le ring pour cautionner et valider la valeur et le statut de chacun des deux.

 

Puis l’année scolaire qui finissait nous a séparés pour longtemps. Chacun de nous deux, irait de son coté vers le secondaire dans des lieux différents et de là vers son destin. J’étais parti à Midelt au Collège El Ayachi où j’étais devenu interne, pensionnaire comme on dit ici au Québec, grâce aux bourses accordées aux meilleurs élèves qui réussissaient l’examen du Certificat d’Études Primaires. Interne à l’âge de 11 ans, loin du confort et de la sécurité de la demeure familiale et cheminant dans un monde parallèle où se côtoyaient les règles les plus drastiques, les abus les plus dégradant, les amitiés les plus fortes et une grande improvisation au quotidien.  La vie en groupe induisait la nécessité des alliances pour qui voulait assumer sa propre protection et la pérennité du nom à respecter.   

 

                                         ***

 

Du fond de cet énorme dortoir où créchaient 80 ronfleurs, je pensais à toi  petite fille et t’entretenais de mes quotidiens. Je te contais que je lisais beaucoup malgré mon apprentissage de la délinquance.  De la résignation à la carence de liens affectifs familiaux dont tout enfant devrait être munis à ces frêles âges. Laissé à moi-même et pour me faire respecter dans ce milieu hostile, j’apprenais à survivre, à faire le dur à cuire ou du moins l’afficher, à développer le langage de la diplomatie, à maîtriser l’art de la coalition…Et toi? Te plais-tu en internat des filles dans ton école de bourgeois?

 

Je te racontais que les coups de baguette de Bourguig l’instituteur n’étaient que des hors d’œuvre en petites bouchées devant la cruauté du tuyau en caoutchouc du surveillant général du collège. Et de ses acolytes les répétiteurs.

 

À longueur de journées, pendant que ces sous-fifres de répétiteurs s'occupaient de la surveillance et de la garde du cheptel de mouflets, Bouzemane s’investissait corps et âme dans sa fonction de bourreau du collège. La torture et les sévices corporels étaient le quotidien des élèves dans son bureau.

 

C’était usuel, coutumier et banal d’entendre en passant près des bureaux de l’administration, les cris d’effroi et les supplications non exaucées des malheureux en tous sons aigus et dans toutes les gammes du sanglot. Dans ma perception, il n y avait pas un garçon qu’il n’avait pas du tabasser. Pour un regard mal perçu, il pouvait faire de  la peau d’un enfant une peau de vache à force de la tanner. Nous n’étions pas des élèves à ses yeux mais des ennemis à qui faire la guerre. Beaucoup de ses victimes, se remémorant dans l’amertume la douleur des coups de bâtons, s’efforcent d’estomper leur rancune, en adressant à Dieu les doléances et les prières de pardonner à l’infâme dans cette vie comme dans l’au-delà. Moi je persiste à croire qu’aucun dieu ne pourrait pardonner à quelqu'un sans demander l’autorisation des concernés, Les dieux ne peuvent se substituer aux humains pour faire leurs bonnes actions quand ce sont ces derniers qui en ont bavé.  Les brutalisés. Moi je passe mon tour…Pardonnerais-tu à ce genre d’hommes même des décennies plus tard?

 

Plus les surveillants, les répétiteurs, les maîtres d’internat (pions), certains professeurs arabes contrairement aux coopérants étrangers qui ne brutalisaient personnes, nous cognaient, plus on s’habituait et plus on prenait cela comme juste la norme dans le monde des enfants. Nous n’avions pas d’autres références de l’ailleurs, jusqu’au moment où la lecture nous emmenait vers des mondes inconnus, magiques, sensibles aux injustices, aux souffrances et soucieux de l’intégrité physique, psychique et humaine des êtres vivants.

 

Je t’écrivais des lettres dans le mutisme des salles d’études en te racontant que je m’étais fait de nouveaux amis. Il y avait Rémi sans famille que j’avais rencontré pendant sa quête, son enquête à la recherche de ses parents. Il n’avait pas de famille et moi aussi j’en étais privé. La mienne disparaissait chaque jour un peu plus loin quand l’éloignement devenait chronique et la rendait floue dans ma solitude. Pendant que je l’accompagnais en espérant te retrouver comme il avait retrouvé sa sœur dans une famille bourgeoise et aisée comme la tienne.

 

Il y’avait Poil de Carotte. Oh lui! Je lui en dois une. Il m’avait aidé à refuser d’être une face à claques. La dernière fois que mon père avait levée la main pour me gratifier d’une taloche et me gifler, je m’étais dressé devant lui, droit, les yeux dans les yeux et la peur dissimulée dans mes rotules qui avaient bien tenu le coup. Poil de Carotte était à mes cotés me répétant qu'il fallait mettre un point à ces bastonnades et qu’il avait osé dire à sa mégère de mère  « Non Maman ! ». Il avait mis fin au mépris et à l’état de souffre douleurs qu’il incarnait. Mon père avait senti le défi de la bête en croissance et le changement qui s’opérait en moi. It n’avait jamais plus levé la main sur mon visage révolté. J’avais appris la dissidence...Poil de Carotte avait intégré l’internat loin des siens et s’en trouvait libéré…Tu sais! Entre internes, on se raconte souvent nos parcours et nos frustrations quand emmitouflés dans nos Djellabas de laine, on attendait, grelottant, à l’abri du froid sous les murs, qu’on nous ouvre les portes des dortoirs.

 

J’aurais bien aimé te parler de mon ami Fouroulou, le fils du Pauvre qui avait un parcours semblable au mien dans une région montagneuse en Algérie. Pareille que nos contrées et qui de son internat me racontait le chemin de Tizi Ouzou...Avais-tu rencontré des garçons comme mes amis ou bien tu choisissais uniquement les petites princesses qui vivent dans des châteaux au milieu des froufrous, et de la mousseline et sous les jupons des domestiques?

 

Je me demandais souvent ce que tu devenais? Étais-tu toujours bonne élève ? Dans mes lettres imaginaires, je te relatais ces petites choses qui me faisaient grandir. Je te t’expliquais mon impatience de voir le jour arriver pour courir,jusqu’au grand portail, attendre la cohue bruyante des externes qui s’engouffraient dans la cours de l’établissement. Il y avait des rires, des enfants qui se tiraillaient, des petites filles avec des tabliers de toutes les couleurs sur leurs pantalons pattes d’éléphant et des commissionnaires qui apportaient des friandises que nous troquons contre le chocolat noir de nos goûters. C’était ces moments là que je préférais. Voir des apprenants libres venir de leur plein gré au milieu de cette fosse aux absurdités.

 

 Je t’envoyais de longs parchemins fictifs où jet’expliquais mon amitié avec Cosette la petite fille aux haillons. Elle se faisait maltraiter par les Thénardier puis un jour un gentil monsieur bien fort et riche était venu la sauver et l’emmener  pour en faire sa fille. Tu sais! Chez nous, il y avait rarement des Jean Valjean qui s’occupaient des enfants qui n'étaient pas les leurs.

 

Je me disais que toi aussi, bien que personne ne te brimait, tu ne devrais t’amuser que dans ta tête comme Cosette. Tu avais le contrôle même pendant les récréations où tu agissais rarement en enfant. Tu avais l’air d’être plus mature que l’ensemble des petits et peut être que tu ne t’amusais que dans ton imaginaire. Dans ta tête.

 

Et Gavroche ! Gavroche m’avait appris à chanter quand l’adversité se faisait froissante. Il m’avait bien montré le chemin des convictions. De lui, j’avais appris que la dissidence est passive quand elle n’était pas subversive. Tu devrais voir la métamorphose. Le petit garçon docile devenait conscient de son environnement et des injustices à ne pas cautionner. Tu serais bien fier de me voir sur les barricades avec Gavroche à chanter au milieu des balles qui sifflaient. Je serais ton héro et me tenant par la main, tu m’introduirais dans ta cours royale au milieu des autres valeureux chevaliers que tu imaginerais.

 

Les vacances à l’instar des fins de semaines se succédaient ponctuellement   et toujours dans l’impatience de quitter l’enceinte où j’étais retenu otage de mon éducation. Pour chaque escapade que je concevais comme une tentative de réinsertion dans la vie normale, je me risquais dans le vieux taco qui faisait office de taxi de Midelt à Itzer pour rentrer à la maison. J’en profitais pour faire un petit tour du coté de ta maison en espérant t’entrevoir battre les cils de tes gros yeux derrière l’échancrure d’une fenêtre.

 

J’espérais t’entrevoir et t’exhiber le nouveau moi en croissance et en transformation. Les nouvelles expériences m’apportaient leur lot de connaissances, de maturité et d’amis. J’insistais bien pour te présenter dans mes discours préparés pour l’occasion, la découverte de ce jeune camarde de fortune avec qui je partageais beaucoup d’affinités. Ce garçon magnifiquement campé dans le film « L’incompris » de Comencini m’avait réconcilié avec moi-même quand j’avais découvert qu’il y avait d’autres enfants ailleurs qui se posaient les mêmes questions d’écorchés vifs que moi.  On se sent démuni quand on a l’impression d’être ignorés et marginalisés.

 

Aurais-tu lu le roman «  Vipère au poing »? Le petit « Brassebouillon » qui avait subi toutes les injustices et la tyrannie de sa mère  « Folcoche » avait fini par être pensionnaire lui aussi. L’internat tient de lieu où les petits garçons quittent les sentiers des relations dysfonctionnelles pour intégrer l’État sauvage des indomptés.

 

Je  te consignais, en lisant, beaucoup de mots regrets. Je ne savais pas, avant d’avoir rencontré le Petit Prince, qu’il fallait apprivoiser les gens. J’aurais aimé, si j’avais su, essayer de t’amadouer sans t’effaroucher et surtout sans m’effaroucher moi-même. J’avais besoin de m'apprivoiser pour justifier le flux des émotions qui me guidaient et qui me mettaient face aux paradoxes que je ne comprenais pas. Tu serais bien d’accord pour dire que personne ne nous préparer à créer et à bâtir de l’amitié entre les enfants des deux sexes.

 

                                    ***

 

Quarante cinq ans plus tard en 2013, une dame frappe à la porte de ma liste d’amis(es) sur Face Book. Elle demande l’autorisation d’être mon amie, avec délicatesse et en prenant les précautions d’adulte de ne pas m’effaroucher, elle m’envoie une petite missive explicative. Elle veut s’assurer si je me souviens encore de la petite fille à la jupe écossaise. Elle m’annonce que c’est bien elle, que la nymphette l’accompagne toujours dans sa vie d’adulte. Que de son côté, elle se rappelle bien du petit garçon au pull-over jacquard qui était dans sa classe de CM2, en 1968-69 dans le petit village d’Itzer adossé au versant sud du moyen Atlas.

 

Tu m’as retracé, j’en suis bien heureux car cela me permet de te raconter pleins d’histoires du vieil enfant que je suis devenu. Je peux à présent te faire rire en revenant sur nos années candides. Nous parlerons des instituteurs, de nos frasques et de nos innocentes perception des pubères que nous incarnions. Nous invoquerons aussi, les violences enfouies dans nos histoires. La brutalité qui était présente sur le parcours de nos apprentissages. Nous ferons de ces retrouvailles un petit bonheur.

 

Les « petits bonheurs" sont tangibles, réalistes. Ils nous parviennent gratuitement parce que non attendus.Le rêve est abondant et sans limites quand on ouvre les vannes de nos imaginaires et de nos souhaits les plus profonds mais l'amitié est une denrée rare. On ne devrait pas en échapper sur le chemin du la réalisation de soi.

 La vie nous donne des gens et nous met en interaction avec des humains qu'on perd souvent ou qu'on égare parce que la destinée est individuelle et les chemins parsemés de hautes broussailles nous les cachent. On ne peut choisir entre un rêve qui est un "Deux tu l'auras" est un présent qui est " Un tiens" dans le présent de l’indicatif.

 

 La limite du rêve est quand la réalité devient plus belle que la fiction. Retrouver une collègue de classe de l'école primaire et en faire une vraie amie d'adulte est un petit bonheur qu'on cueille sur  le parcours de la vie et qu'on apprécie d’autant plus qu'il n’y avait pas d’attentes.

 

Tout demeure dans l'innocence et l'affection sincère puisque cela refait revivre aux enfants en nous avec les témoins, partie prenante que nous sommes devenus, des moments de l'insouciance, de la pureté et de la candeur.

 

 Avec le regard de l'enfant qui m'habite, je commets ces souvenirs en récit qui apprend à dire au lieu de chercher des arbres à grimper pour confronter les émotions.

 

Si jamais, vous rencontrez une dame qui se drape de haute couture et de produits Hermes et qui sent les fragrances Parisiennes de luxe, prenez garde de l'interpeller avec les formules d’insipides des grandes personnes car une petite fille en jupe écossaise et à la bouche moqueuse sévit toujours sous les apparats. Elle devrait mener à la baguette l’adulte dont elle hante le corps et qui supervise ses caprices. Vous le saurez bien car deux gros yeux devraient piloter une robe de grande personne.C'est elle la fille de nos 10 ans. Elle se reconnaîtra dans ce texte.

 

Majid Blal,Sherbrooke, le jeudi 11 avril 2013

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