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- Publication : jeudi 8 mars 2012 20:31
Chanson amazighe
Hommage posthume à Mohamed Rouicha
«Une icône tire sa révérence. Rouicha était un génie. Il a donné le meilleur de lui-même pendant plus d’un demi siècle, chanteur et parolier prolifique alternant l’arabe et l’amazigh avec un bonheur égal».
«Mohamed Rouicha était réputé pour son mélange des styles de musiques amazighes».
(Photo : hwww.lesoir-echos.com)
Un hommage posthume a été rendu, mercredi au théâtre Mohammed V de Rabat, au mythe de la chanson amazighe, Mohamed Rouicha, en reconnaissance de son talent et sa contribution à l'enrichissement du répertoire musical marocain.
Cette cérémonie vient gratifier la présence forte et signifiante, dans la mémoire collective, d'un artiste dévoué qui a interprété les meilleures chefs d'œuvre, conciliant avec dextérité des envolées lyriques singulières, un rythme fluide et translucide, une créativité sensible et une dimension humaine riche et profonde.
Des troupes musicales amazighes, des poètes et des chantres ont transporté le public, trois heures durant, aux cieux grands-ouverts des mélodies originales, par l'interprétation de certaines chansons du défunt, telles Inas inas qui a hypnotisé le public de par son timbre triste et une mixture de rythmes d'instruments à corde et de bendir.
Quelques compagnons fidèles de cette saga ont marqué leur présence lors de cette soirée magique, notamment Mohamed Maghni, Mimoun Ourahou et Chrifa, la femme à la voix d'or qui a fasciné le public par certaines de ses chansons uniques.
Mustapha Chahbouni a donné, lui aussi, une touche d'esthétique, à cette cérémonie en interprétant une chanson-élégie appelée ce temps, où Khénifra et la rivière Oum Rbiaa pleurent la disparition de cet artiste élégant et aux mélodies attendrissantes.
La soirée a été agrémentée également par des scènes folkloriques d'Ahidous en hommage au maestro Mouha Oulhoucine Achibane, une figure de proue du folklore marocain, et par la participation de groupes artistiques des tribus Aït Seghrouchen (province de Boulemane) qui ont interprété Tamawayt , l'art noble de l'Atlas.
La remise de l'écu d'hommage au fils du défunt, Hamdallah Rouicha, qui n'est autre que Loutar sur lequel jouait l'artiste éteint, a été l'un des moments forts de cette cérémonie, organisée par des intellectuels, des artistes et la Société nationale de radiodiffusion et de télévision.
Avec ce geste simple, mais signifiant, le rêve continu et le fils talentueux et ambitieux ne serait que la réincarnation de son père.
Publié le : 02.03.2012 - 06h50 - MAP